En ces temps de confinement, nous avons tendance à nous laisser aller le soir à boire un petit verre voire deux, trois ou quatre parce que c’est l’apéro avec les voisins, c’est le confinement et surtout nous pouvons nous imaginer que ça détend. Pourtant, que ce soit en période de pandémie ou à un autre moment une consommation excessive d’alcool est dangereuse pour la santé. Explications.
Alcool et système immunitaire : réactualisation de vieilles études
Actuellement, l’infection à Covid-19 offre une occasion en or pour certains de ressortir de vieilles études assaisonnées à la poudre Covid. Je ne vous citerai qu’un exemple, un article daté du 9 avril 2020 et qui reprend les résultats d’une étude parue en 2011. Cet article nous répète ainsi que boire trop d’alcool « affecterait le système immunitaire et rendrait le buveur bien plus vulnérable aux infections virales ». En 2011, ladite étude signalait qu'une consommation d’alcool excessive diminuait les capacités à lutter contre les virus, comme l'hépatite C ou le VIH... En période de pandémie de Covid-19, la conclusion est vite tirée. Et qu’en sera-t-il en période d’épidémie d’un autre virus dans 10 ans ?
L’infection à Covid-19 est en majorité plus dangereuse pour les personnes à risque, ou immunodéprimées (sujettes à des comorbidités comme le diabète, la BPCO, etc.) ou obèses.
Des maladies liées à l'alcool bien connues
L’ingestion d’alcool pourrait peut-être être un autre facteur de risque de développer le Covid-19. Mais, pour l’instant, aucune étude n’a prouvé que les personnes consommant de l'alcool était plus infectées par le Coronavirus que les autres. Nous pouvons juste alléguer le fait que ces personnes sont plus vulnérables à certaines maladies comme :
- l’inflammation du foie (hépatite)
- la cirrhose du foie
- l’inflammation du pancréas (pancréatite)
- l’atteinte des nerfs périphériques (neuropathie périphérique : perte des sensations comme le toucher ou sensation de vibrations dans les pieds, les chevilles les mollets)
- maladies de l’alcool (abus et dépendance).
La consommation d’alcool peut également contribuer à l’apparition d’une maladie ou d’un problème de santé, associée à d’autres facteurs (sexe, âge, profil génétique, consommation de tabac, virus, etc.).
Consommation excessive d'alcool : une porte d’entrée pour les infections
Ce qui est sûr, c’est qu’une grande consommation d’alcool entraîne la production de métabolites qui affaiblissent les défenses immunitaires. C’est pourquoi, boire trop d’alcool nous rend plus sensible aux infections. Les gros buveurs ont, de plus, tendance à négliger leur alimentation. Ils mangent parfois mal, peu diversifié ou déséquilibré. Cette mauvaise alimentation entraîne une carence en vitamines, ce qui affaiblit encore le système immunitaire et en fait des personnes plus sujettes aux maladies infectieuses.
Ainsi, consommer une grande quantité d’alcool d’alcool affaiblit votre système immunitaire et peut donc vous faire courir le risque de développer plus de maladies virales. Mais pas que le Coronavirus, ce peut être un autre virus même si actuellement, on n’en entend pas parler !
Consommation d'alcool : une règle d’hygiène à suivre
Profitons de cette petite mise au point sur les dangers de l’alcool pour vous rappeler le message de Santé publique France qui date d’un an mais qui est toujours d’actualité : « Pour votre santé, l'alcool c'est maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours ». Rappelons qu’en pratique cela signifie : pas plus de 10 verres standards par semaine.
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Sources :
- Medisite
- Santé publique France
- Le Quotidien du médecin
- Alcooquizz
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