Vous avez peut-être déjà essayé de mettre fin par vous-même à vos troubles digestifs ? Vous pensiez même que ce ne serait pas si contraignant ou si difficile ? Puis, après quelques semaines de restrictions, de repas fades et dénués de saveurs, vous avez capitulé ? Ce n’est guère étonnant : sans un accompagnement nutritionnel adéquat, la mise en place d’un régime pauvre en FODMAPs est difficile et contraignante. Un suivi diététique est recommandé, voire nécessaire, et ce pour plusieurs raisons :
1. Le régime pauvre en FODMAPs implique une réelle modification des habitudes alimentaires
Parvenir à traiter ces symptômes qui vous gâchent la vie passe inéluctablement par de nouvelles habitudes de consommation. En effet, les aliments que vous utilisez au quotidien, ceux qui font frémir vos papilles, sont peut-être riches en FODMAPs et donc à l’origine de vos troubles. Vous adorez donner de la saveur à vos salades avec des oignons crus, vous ne pouvez vous passer de fruits séchés quand sonne l’heure du goûter ou n’envisagez pas un petit-déjeuner sans votre bol de lait ? Il va peut-être falloir changer certaines de vos habitudes d’antan dans l’espoir d’améliorer vos douleurs.
Dans le cadre d’un suivi diététique, votre entretien avec un(e) professionnel(le) de la nutrition vous permettra de clarifier vos doutes quant aux liens entre votre alimentation et vos troubles digestifs. Mieux, un(e) professionnel(le) de la nutrition formé(e) au régime pauvre en FODMAPs sera un véritable guide. Vous découvrirez quels aliments vous devez – dans un premier temps – délaisser et ceux par lesquels vous pourrez les remplacer. Ce sera également l’occasion pour vous de découvrir de nouvelles recettes et peut-être même de nouvelles méthodes de cuisson ou d’assaisonnements différents.
2. Le suivi diététique s’adapte à vos contraintes
Les ouvrages consacrés au régime pauvre en FODMAPs commencent à se multiplier, vous proposant des semaines et des semaines de menus aussi divers que variés. Pourtant, lorsque vous devez vous rendre à l’anniversaire de mariage de vos beaux-parents ou à un pique-nique champêtre afin de fêter le week-end, c’est la panique. Vous ne pouvez pas profiter de l’instant et continuer à suivre les menus proposés par votre ouvrage et perdez donc vos repères, ce qui aurait pu être bien différent si vous aviez pu anticiper ce moment avec votre diététicien(ne).
Et si vous déjeunez souvent en extérieur ? Les recettes proposées par votre nouveau livre de chevet ne vous éclaireront guère quand sera venu le moment de choisir votre plat à la brasserie du coin, un(e) diététicien(ne) si. Un suivi diététique est avant tout personnalisé et s’adapte à vos contraintes, qu’elles soient personnelles ou professionnelles. Dans le cadre d’un suivi diététique, n’hésitez pas à parler de vos déjeuners en extérieur récurrents, vous pourrez ainsi être aiguillé(e) sur les plats à favoriser
3. Une personne souffrant de SII se limitera à la suppression des FODMAPs
C’est le piège le plus répandu chez les personnes qui initient un régime pauvre en FODMAPs. Lors de la phase 1, dite phase d’exclusion, les améliorations des symptômes digestifs sont telles que, bien souvent, le régime pauvre en FODMAPs s’arrête là. Par peur de voir réapparaître les douleurs, les ballonnements et les troubles du transit, le régime alimentaire est strictement sans FODMAPs sur le long terme.
Seulement, les FODMAPs font partie d’une alimentation équilibrée et s’en priver impliquerait des carences, car les aliments riches en FODMAPs le sont aussi en vitamines, minéraux, fibres, antioxydants… Ils servent en outre de « nourriture » à nos bactéries intestinales, leur permettant de nous protéger contre les agents pathogènes et de stimuler le système immunitaire. Se passer de tous les aliments contenant des FODMAPs revient à exposer son microbiote intestinal à un déséquilibre inévitable. Sans parler de la rapide lassitude face à votre assiette…
4. La réintroduction des FODMAPs, mission impossible sans accompagnement
Après la phase d’exclusion des sucres fermentescibles pour retrouver un intestin apaisé, il est nécessaire de tester les différentes familles de FODMAPs afin d’identifier ceux en cause dans vos troubles mais également ceux que vous tolérez. Mais la réintroduction est particulièrement difficile car il est fondamental de réintroduire progressivement et l’une après l’autre chaque famille de FODMAPs. Aussi, face à l’étal de votre primeur, êtes-vous en capacité de distinguer les fruits et légumes ne contenant que des polyols ? Ou ceux contenant uniquement des fructo-oligosaccharides ? Si la réponse est négative, rassurez-vous, c’est parfaitement normal, vous faites partie du commun des mortels.
Là encore, l’accompagnement d’un(e) diététicien(ne) formée au régime pauvre en FODMAPs est essentiel. Elle pourra vous préparer un programme de réinsertion de chacune des familles de FODMAPs avec une liste d’aliments à réessayer. Cette phase marquant parfois le retour de certains troubles (presque) oubliés, elle saura adapter la réintroduction des FODMAPs à la fréquence de vos douleurs.
5. Le suivi diététique peut vous (re)motiver !
Inutile de le nier, se lancer dans un régime pauvre en FODMAPs est long, fastidieux et nécessite une motivation hors pair, aussi est-il difficile de se lancer seul(e) et de s’y tenir. En faisant appel à un suivi diététique, vous serez épaulé(e), accompagné(e) et écouté(e), de quoi vous motiver sur le long terme ! Et si vous avez envie de craquer, votre diététicien(ne) saura vous encourager et même vous rebooster !
Enfin, il est nécessaire de ne pas oublier que chacun a sa sensibilité, son seuil de douleur ou son temps d’adaptation… N’oubliez pas que votre diététicien(ne) est un être humain doté d’empathie et saura vous écouter ! Alors, qu'attendez-vous pour vous lancer ?
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