Existerait-il un gène de la minceur ?

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Le monde se divise en deux catégories : les personnes qui prennent 3 kilos au moindre écart et les autres qui mangent tout et n’importe quoi sans prendre 1 seul gramme. Cette injustice intéresse de nombreux chercheurs qui tentent d’identifier un éventuel gène de la minceur. Une équipe de chercheurs s’est penchée sur la question et il semblerait qu’une variation génétique serait à l’origine de la minceur de ces personnes bien trop chanceuses. Explications.

Pas tous égaux face à la prise de poids

L’étude, publiée la semaine dernière dans la prestigieuse revue Cell, a fait grand bruit. L’injustice que nombre d’entre nous vivons en constatant que certains ne prennent jamais de poids serait liée à une variation génétique. Les personnes possédant ladite variation génétique ne prendraient pas ou peu de poids. Afin de parvenir à de telles conclusions, l’équipe de recherche a analysé les cartes génétiques ainsi que les données cliniques de plus de 47 000 estoniens âgés de 20 à 44 ans, en comparant les données des personnes avec un indice de masse corporelle inférieur à 18 à celles du reste de la population. Josef Penninger, co-auteur de l’étude et professeur au département de génétique médicale de l’Université de la Colombie-Britannique, estime que cela concernerait seulement… 1% de la population ! Toujours selon le Pr Penninger, ces personnes « peuvent manger tout ce qu’ils souhaitent et conserver une bonne santé métabolique. Ils mangent beaucoup, ne font pas de sport tout le temps, mais ne prennent pas de poids. » De sacrés veinards !

Le gène ALK, le gène de la minceur identifié ?

Cette variation génétique spécifique reposerait sur le gène ALK (qui fabrique une protéine appelée lymphome kinase anaplasique, impliquée dans la croissance cellulaire). Et l’étude va plus loin ! Réalisée en deux temps, l’étude a ensuite constaté sur des mouches et des souris ayant un régime alimentaire et une activité physique identiques que celles possédant la variation du gène ALk possédaient un pourcentage de graisse corporelle moins conséquent. L’équipe de recherche suppose que ladite variation génétique du gène ALK ordonnerait aux tissus adipeux de brûler plus de graisse à partir des aliments.

Vers un traitement contre l'obésité ?

Cette découverte n’est pas anodine et relance les recherches de traitement contre l’obésité. Car oui, l’obésité a sa part de génétique, une étude publiée l’an dernier dans la revue PLOS Genetics signalait que « les personnes obèses ont un indice de risque génétique plus élevé que les gens dont le poids est normal ». Au contraire, ladite étude signalait que les personnes minces ont un indice de risque génétique plus faible. D’ailleurs, 74% des personnes minces de l’étude possédaient dans leur généalogie des gens minces et en bonne santé.

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Sources :
Cell
PLOS Genetics
RTBF

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