une hormone qui coupe la faim

Découverte : une hormone qui coupe la faim !

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Une hormone, la lipocalin-2 (LCN2) retient l’attention de nombreux chercheurs. Cette hormone, que nous produisons naturellement, aurait la possibilité d’augmenter la sensation de satiété, limitant ainsi la prise alimentaire. Une piste thérapeutique prometteuse, explications.

Lipocalin-2 : une hormone qui coupe la faim ?

Plusieurs études sur les souris ont suggéré que l’administration à long terme de LCN2 contribuait à réduire la consommation alimentaire et limitait la prise de poids, sans pour autant altérer le métabolisme. Le LCN2 déclenchait le signal de satiété grâce à son action sur l’hypothalamus après le repas des souris, limitant ainsi leur consommation de nourriture. L’impact du LCN2 sur la satiété de l’homme a ensuite été mesurée. Une équipe de l’Université de Columbia a d’abord évalué les données de santé sur des volontaires avec des indices de masse corporelle (IMC) correspondant à un poids normal, à du surpoids et à de l’obésité. Ces participants ont tous reçu un repas après le jeûne nocturne et leur LCN2 dans le sang a été mesuré avant et après chaque repas.

Dérégulation du Lipocalin-2 et surcharge pondérale

Chez les participants avec un IMC normal, l’équipe de recherche a pu constater que les niveaux de LCN2 augmentaient après un repas, en corrélation avec un arrêt de la prise alimentaire car les participants étaient rassasiés. Au contraire, chez des personnes en surpoids ou obèses, les niveaux de LCN2 n’augmentaient pas après les repas. C’est même le contraire : ils augmentaient, signalant une satiété non atteinte. Pour l’équipe de recherche, dirigée par Peristera-Ionna Petropoulou, ces résultats « reflètent ceux observés chez la souris et suggèrent que cette perte de régulation du LCN2 après le repas est un nouveau mécanisme contribuant à l’obésité et pourrait être une cible potentielle pour les traitements de perte de poids ». Un point étonnant est en outre à souligner : chez les personnes ayant bénéficié d’un by-pass gastrique, la sensibilité au LCN2 semblait revenue à la normale, leurs niveaux de LCN2 après le repas étant sensiblement identiques à des personnes de poids normal.

Administration de Lipocalin-2 : les pistes exploitées

Pour terminer, l’équipe de recherche a administré du LCN2 à des singes durant une semaine et a comparé les effets avec un placebo. Au terme de la semaine, ils ont pu constater une baisse de consommation de nourriture chez les primates LCN2 de l’ordre de 28% par rapport aux semaines précédentes. Les primates LCN2 ont également mangé en moyenne 21% de moins que ceux ayant bénéficié d’un placebo. Après une semaine avec le LCN2, des améliorations ont été constatées sur le poids corporel, la graisse corporelle et les taux de graisses sanguins. Les auteurs signalent ainsi que le LCN2 « traverse le cerveau, se dirige vers l’hypothalamus et supprime la prise alimentaire chez les primates non humains ». Une prochaine étude clinique devra déterminer si l’administration de LCN2 a des effets comparables sur l’homme. Affaire à suivre donc !

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Sources :
eLife
Santé Log
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