Obésité : les fruits et légumes plus forts que la génétique ?

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Si l'incidence de la génétique sur la prise et poids et l'augmentation de l'IMC n'a toujours pas été précisément et définitivement établie, une première étude de grande ampleur tend à souligner que l'alimentation pourrait l'emporter sur la génétique...
Obésité : les fruits et légumes plus forts que la génétique ?

Si les liens entre obésité et génétique sont encore à l’étude, il est d’ores et déjà avéré qu’il existe des prédispositions génétiques à l’obésité. Mais une récente étude menée sur plus de 14 000 personnes souligne qu’une consommation accrue de fruits et légumes contribue à diminuer les prédispositions génétiques liées à l’obésité. Explications.

Obésité : des prédispositions génétiques ?

Vous avez très probablement déjà entendu l’un de vos proches justifier une prise de poids récente par la génétique ? Cette personne est en partie dans le vrai. Suren Budhan, médecin et chercheur en nutrition, et Jean-Loup Bascands, directeur de recherche Inserm, ont mis en exergue l’impact de la génétique sur la prise de poids dans Obésité : s'enrober ou s'en tirer ? En effet, ils estiment que nos gènes contrôlent de 30 à 80% de la variation de notre masse corporelle. D’ailleurs, à ce jour près de 250 gènes liés à l’obésité ont été découverts. Et ce n’est pas tout : une personne a 2 à 8 fois plus de risque de devenir obèse si des membres de sa famille le sont également. Mais il s’agit avant de tout de prédisposition, donc nulle fatalité.

Une prudence s’impose avec la génétique qui ne peut pas tout expliquer. Chaque famille ne partage pas que des gènes mais aussi des habitudes alimentaires et des modes de vie. C’est la combinaison de ces facteurs, y compris la prédisposition génétique, qui favorise le surpoids voire l’obésité.

Les mutations génétiques : des cas exceptionnels 

Les occurrences de mutations génétiques impliquées dans la prise de poids et l’obésité existent bel et bien mais son très rares. Le tout premier cas a été signalé en 1994, lorsqu'une mutation du gène ob (gène d’hyperobésité) est observée chez des souris obèses. Ladite mutation a ensuite été vérifiée en 1997 chez une jeune fille en état d’obésité massive. Cette mutation est due à un déficit en leptine (la fameuse hormone de satiété), favorisant de fait un besoin de manger permanent.

Obésité : les fruits et légumes plus forts que la génétique ?

Très récemment, les résultats d’une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition ont mis à mal les propos de ce proche qui justifie une prise de poids par la génétique. L’étude a mesuré l’évolution du poids et de l’indice de masse corporelle (IMC) de 8 943 femmes et 5 308 hommes tous les 5 ans et ce durant 20 ans. Chez les participants à forte prédisposition génétique, l’IMC diminuait davantage que ceux à faible risque à mesure que la consommation de fruits et légumes augmentait. Autrement dit, chez ces participants dont l’IMC est associé à de fortes prédispositions génétiques, une consommation conséquente de fruits et légumes parvenait en quelque sorte à renverser la balance, avec une gestion du poids améliorée. Une première étude qui tend à souligner que la génétique n’est pas une fatalité et qu’il est possible de lutter contre son patrimoine génétique.

Tous les fruits et légumes ne se valent pas

Autre observation étonnante : l’interaction fruits/légumes et IMC était plus conséquente pour les agrumes (citron, orange…) , les baies (groseille, myrtille…) mais aussi les légumes à feuilles vertes (salade, chou, épinard…). Afin de parvenir à de telles observations, les consommations de fruits et légumes ont été comparées isolément.

S’il reste encore nombre de mystères quant au lien entre obésité et génétique, cette première étude de grande ampleur tend à nous rassurer sur l’impact des prédispositions génétiques sur notre IMC.

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Sources :
Suren Budhan et Jean-Loup Bascands, Obésité : s'enrober ou s'en tirer ?
The American Journal of Clinical Nutrition
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