Une consommation excessive de viande est-elle dangereuse pour la santé ?

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La viande on l’aime, et sous toutes ses formes. Difficile en effet de résister à une côte de bœuf ou à un bon steak tartare. Longtemps symbole d’appartenance à une classe sociale aisée, la viande s’est démocratisée pour atteindre l’ensemble des foyers. Pourtant aujourd'hui, la consommation excessive de viande a des effets non négligeables sur la santé. Une consommation excessive de viande est-elle dangereuse pour la santé ? La viande on l’aime, et sous toutes ses formes. Difficile en effet de résister à une côte de bœuf ou à un bon steak tartare. Longtemps symbole d’appartenance à une classe sociale aisée, la viande s’est démocratisée pour atteindre l’ensemble des foyers. Pourtant aujourd'hui, la consommation excessive de viande a des effets non négligeables sur la santé.

Une consommation excessive de viande augmente la mortalité

Les études se multiplient afin de mesurer l’impact d’une consommation conséquente de viande. La dernière en date a été menée sur plus de 500 000 personnes durant 16 ans. Le résultat fait froid dans le dos : le risque de mortalité augmente de 26 % chez les grands consommateurs de viande. La viande rouge notamment augmente le risque de décès pour neuf causes distinctes dont le cancer, les pathologies cardiaques, les AVC, le diabète… Le National Cancer Institute des États-Unis a quant à lui enregistré une hausse de la mortalité de toutes causes de 31 % chez les plus gros consommateurs masculins de viande et 36 % chez les grandes amatrices de viande, par rapport aux consommateurs occasionnels. Si vous aviez prévu de cuisiner un plat à base de viande aujourd’hui, peut-être vaut-il mieux faire abstraction de l’impact de la viande sur le surpoids, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou encore l’hypertension…

L’impact d’un trop plein de viande sur le microbiote

Notre microbiote intestinal se nourrit de ce que nous ingérons et, lorsque nous nous régalons avec une entrecôte, notre microbiote en pâtit considérablement. Une étude menée par l’Université de Harvard révèle d’ailleurs qu’une alimentation riche en protéines animales stimule la prolifération de bactéries pro-inflammatoires : Bacteroides, Alistipes, Bilophila. Des noms pas vraiment doux à l’oreille et pour cause ! Le responsable de cette altération du microbiote est… le fer ! Oui, quand vous étiez plus jeune on vous intimait l’ordre de terminer votre steak pour faire le plein de fer. Seulement, un apport excessif en fer est responsable de la croissance des micro-organismes pathogènes, en cause dans l’inflammation. Or, un microbiote en état d’inflammation est un facteur clé de surpoids, de diabète ou encore de maladies cardio-vasculaires.

La forte augmentation des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme conséquence de trop nombreux steaks

Une étude de très grande ampleur a été menée auprès de 67 581 femmes de l’Education Nationale durant dix ans. Ladite étude révèle qu’une consommation élevée de protéines multiplie par trois le risque d’être atteint d’une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI). Un risque aussi élevé pour la maladie de Crohn que pour la rectocolite hémorragique (RCH). Car l’inflammation liée à une consommation importante de viande est directement en cause dans ces maladies inflammatoires. A contrario, une alimentation végétarienne sans excès de protéines végétales diminue ce risque.

L’entrecôte, responsable du surpoids ?

Si vous pensiez qu’un régime hyperprotéiné vous serait utile pour perdre du poids, il semblerait que non ! Une étude menée en Europe sur presque 400 000 personnes souligne que la prise de poids est en moyenne de 2 kg pour 250 grammes de viande consommée par jour pendant 5 ans. Bien évidemment, la prise de poids se révèle plus conséquente chez les personnes âgées, les fumeurs ou encore les personnes n’ayant pas une bonne hygiène alimentaire. Ailleurs, comme à Taïwan par exemple, la recherche a révélé que les gros consommateurs de viande ont vu leur risque de surpoids croître de 50 % et le risque d’obésité de… 94 % ! D’ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est la viande de poulet qui augmente le plus le risque de surpoids, devant la viande rouge. Mais pourquoi le poulet ? Le poulet est très souvent frit puis consommé avec la peau (sous laquelle se trouve le gras), d’où un poids supérieur de près de 40 % chez les adeptes du poulet par rapport à ceux qui préfèrent la viande rouge.

Quid du diabète ?

Le diabète de type 2 est d’ores et déjà annoncé comme l’épidémie du siècle et concerne près de 4 000 000 Français. Or, les chercheurs estiment que l’explosion de cette maladie chronique chez les carnivores est en partie liée (mais pas seulement) à l’excès de leucine, l’acide aminé majoritairement présent dans les produits d’origine animale. Cet acide aminé est un stimulateur de la protéine mTOR, directement en cause dans l’inflammation. Or l’inflammation, qui provient du tube digestif et se transmet par la circulation sanguine, altère les récepteurs à insuline entraînant ainsi les amoureux du jambon du surpoids au diabète.

Et pour la longévité, un plein de pesticides avec votre rôti

Vous l’ignoriez sans doute mais l’immense majorité des pesticides sont lipophiles (attirés par les lipides) et se rassemblent donc dans les graisses de l’animal. Dans notre alimentation dite occidentale, 55 % des pesticides ingérés proviennent des protéines animales, contre moins de 10 % par les fruits, les légumes et les céréales. Ainsi, plus on consomme de protéines d’origine animale, plus on ingère de substances chimiques. Pour rappel, les pesticides sont neurotoxiques, cancérigènes et ont un impact sur nos défenses immunitaires. Les études sont d’ailleurs unanimes : l’organisme d’un végétarien est nettement moins contaminé que celui d’un omnivore. La prochaine fois que vous ferez vos courses, faites l’impasse sur la charcuterie et les abats qui contiennent jusqu’à 40 % de matière grasse, comme le saucisson. Et plus il y a de matière grasse, davantage la viande est contaminée. N’oubliez pas que la charcuterie contient souvent ces merveilleux agents de conservation que sont les nitrites, facteurs du cancer de l’estomac.

Faudrait-il manger moins de viande ?

Jeremy Rifkin, un brillant économiste américain, a déclaré que « des millions de consommateurs aisés dans les pays développés meurent de maladies d’opulence (attaques cardiaques, accidents vasculaires cérébraux, diabète, cancer) provoquées par l’excès de viande provenant d’animaux nourris aux céréales ». De quoi nous faire réfléchir... S’il ne s’agit pas de vous faire renoncer totalement à la viande, force est de constater qu’une consommation mesurée est nécessaire. Et si vous n’êtes pas encore convaincu, foncez découvrir l’ouvrage du Docteur Jean-Paul Curtay et de Véronique Magnin, Moins de viande, édité chez Solar éditions. Cet ouvrage, brillamment mené, saura sans nul doute vous orienter vers une consommation plus raisonnée de viande. Et vous ne pourrez pas le lâcher ! [caption id="attachment_43203" align="aligncenter" width="303"]Découvrez Moins de viande édité chez Solar Éditions © Solar Éditions[/caption] À découvrir sur le même sujet : Les végétariens vivraient plus longtemps que les mangeurs de viande 12 recettes qui vous feront aimer la cuisine végétarienne Les végétariens sont plus minces

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