Perte de poids en prévention de certains cancers

Perte de poids : un atout incontestable en prévention de certains cancers

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Il faut parfois aborder des sujets un peu durs pour une prise de conscience massive. Oui, le surpoids et l’obésité favorisent certains cancers. Les derniers chiffres font état de 19 000 nouveaux cas de cancers en France liés à la surcharge pondérale. Mais rien n’est irréversible : la perte de poids permet de diminuer le risque de cancer lié à la surcharge pondérale. Explications.

Oui, la surcharge pondérale favorise certains cancers

Nombreuses sont les études ayant examiné l’influence d’un excès de poids sur le risque de cancer. La surcharge pondérale constitue le quatrième facteur de risque de survenue d’un cancer, après le tabac, l’alcool et une alimentation déséquilibrée. Aujourd’hui, la recherche estime que 3% des cancers masculins et 6% des cancers féminins sont liés à un excès de poids. Surpoids et obésité augmentent le risque de développer un cancer pour 14 localisations : cancer du sein (après ménopause), du côlon et du rectum, du rein, de l’endomètre, du foie, de l’œsophage, de la vésicule biliaire, de l’estomac, de l’ovaire, de la bouche, de la prostate (au stade avancé). Et les proportions vont crescendo : pour 5 kg/m2 d’IMC supplémentaire, le risque de cancer de l’œsophage augmente de 55%, celui de l’endomètre de 52% par exemple.

Quels mécanismes impliqués ?

Ils sont bien sûr nombreux, mais pour certains encore partiellement compris. L’un d’entre eux serait lié aux modifications métaboliques qui favorisent la production de différents composés, comme les hormones. L’excès de tissu adipeux favoriserait par exemple le développement d’hormones IGF-1 (insuline-like growth factor) qui influencent la multiplication et la diversification des cellules. Un état inflammatoire pourrait également expliquer une hausse du risque de survenue d’un cancer. Chez les femmes, le tissu adipeux va avoir pour conséquence de stocker plus facilement les hormones comme les œstrogènes, augmentant de fait le risque de développer un cancer hormono-dépendant (cancer du sein ou de l’endomètre). Ce n’est certes pas très rassurant mais rien ne semble irréversible !

La perte de poids en prévention de certains cancers

Une étude menée par l’Université Johns Hopkins (Baltimore) a voulu faire l’inverse des études précédentes. Si de nombreux travaux ont recherché l’association entre obésité et risque augmenté de certains cancers, personne n’avait mesuré l’intérêt d’une perte de poids afin de limiter le risque. L’équipe de recherche a suivi près de 5 000 participants, sur un délai de 11 ans, qui avaient un IMC supérieur à 25 (surpoids) voire 30 (obésité) et souffraient d’un diabète de type 2. Ceux qui ont suivi un programme de perte de poids intensive ont vu leur risque réduire : une diminution d’au moins 7% du poids corporel contribue en effet à diminuer de 16% le risque de cancers liés à l’obésité. Pour les chercheurs, « c’est donc l’une des premières études à fournir des données empiriques suggérant qu’une intervention sur le mode de vie axée sur la perte de poids peut aider à réduire le risque de certains cancers ». Bon à savoir : cette perte de poids n’a induit aucune différence significative sur le risque de développée un cancer non lié à l’obésité. De nouvelles études sont envisagées afin de mesurer la perte de poids nécessaire afin de réduire ce risque lié à l’obésité.

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Sources :
Institut National du Cancer
Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer
Bariatric News
Santé log

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