De l'IMC au RFM

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Si l'indice de masse corporelle ou IMC a longtemps fait référence afin de mesurer le surpoids ou l'obésité d'une personne, les professionnels de la nutrition recommandent de passer de l'IMC au RFM, l'IMC ayant de nombreuses limites. On vous explique pourquoi :
Le passage de l'IMC au RFM

L’IMC est l’indice de masse corporelle. C’est un indicateur amplement utilisé dans le domaine de la nutrition, néanmoins décrié depuis plusieurs années. Les professionnels de la nutrition recommandent de passer de l'IMC au RFM, on vous explique pourquoi !

Le passage de l'IMC au RFM

Tout savoir sur l'IMC

Cet indice permet de mesurer la corpulence du corps et de savoir ainsi si votre poids est considéré comme « normal » par rapport à votre taille. Néanmoins, l'IMC est de plus en plus remis en question, et d’autres indices semblent plus pertinents dans le domaine de la nutrition. Et notamment le RFM pour « relative fat mass », qui serait encore mieux pour prédire la masse grasse de l’individu, et donc pour prédire les risques d’exposition à des pathologies (athérosclérose, diabète, etc…).

Le RFM : comment le calculer ?

Le RFM permet de mesurer plus précisément la composition en masse grasse d’un individu. Et comme l’obésité est définie comme un excédent de masse grasse chez un individu, le RFM permet une meilleure corrélation avec la masse grasse, et également une meilleure prédiction des risques associés à l’obésité.

Comment mesure-t-on le RFM ? Le RFM se calcule de la façon suivante :
- Pour les femmes : 76 – (20 x (taille (en m)/tour de taille (en m)). On considère un excès de masse grasse si le RFM de la femme est  > 33.9
- Pour les hommes : 64 – (20 x (taille (en m)/tour de taille (en m)). On considère un excès de masse grasse si le RFM de la femme est  > 22.8

Contrairement à l’IMC, le RFM prend en compte le tour de taille et non le poids de la personne. C’est-à-dire que le RFM prend davantage compte la graisse abdominale de l’individu. 

Le RFM : Une meilleure corrélation avec les teneurs en masse grasse

Une des meilleures façons de mesurer réellement la teneur en masse grasse d’un individu, ce sont des mesures d’absorption aux rayons X. L’une d’elle est l’absorptiométrie biphotonique à rayons X (Dual x-ray absorptiometry ou DEXA). Cette méthode consiste à balayer l’ensemble du corps d’un individu via des rayons X, avec deux niveaux d’énergie. Le rapport des atténuations de ces deux rayonnements est fonction de la composition de la matière traversée. Cette méthode est très précise, et permet de distinguer 3 compartiments :
- La masse grasse
- La masse maigre
- La masse osseuse.

L’intérêt de cette méthode de mesure est sa précision d’une part, et d’autre part l’information sur le niveau du capital osseux de la personne, jusque-là souvent négligé. Et si on regarde les niveaux de corrélations entre la mesure de la masse grasse par la méthode de la DEXA et le RFM, on se rend compte que la corrélation est excellente entre les deux mesures, alors qu’elle n’est pas toujours bonne entre DEXA et l’IMC. 

Les limites de l’IMC

L’IMC est un indice malgré tout très utilisé en nutrition. Il prend en compte notamment le poids et la taille d’une personne, mais ne prend pas en compte la masse musculaire de la personne. Une personne très sportive, qui peut avoir un poids corporel élevé du fait de sa musculature, peut donc avoir un IMC élevé et se situer en obésité. Ainsi la plupart des grands athlètes seraient en état d’obésité si on ne regardait que l’IMC ! Et c’est là l’une des limites de l’IMC : il ne s’agit pas d’être « gros » ou mince, mais d’éviter d’avoir trop de graisse dans son corps. De même, l’IMC ne prend pas en compte le niveau du contenu osseux. Et d’une personne à l’autre le poids de la masse osseuse peut varier jusqu’à 2 kgs. 

L’IMC ne peut également s’appliquer à toutes les populations, toutes les ethnies (car il s’agit d’un indicateur international) ;  et ne distingue pas les hommes des femmes, qui ont des caractéristiques et des morphologies différentes. Aussi l’IMC doit-il être pris avec un certain recul, ou tout du moins ne pas être lu comme seul indicateur. Certes il donne une indication sur la corpulence de la personne, mais il doit être accompagné d’autres données pour aider et guider la personne sur ses besoins ou objectifs. 

Sur le même sujet :
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Perte de poids : apprenez à calculer votre IMC

Sources :
Collège des Enseignants de Nutrition
Nature
Nutrition obésité - Dr Cyril Gauthier
Thierry Souccar éditions
E-santé.fr
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