Certains additifs alimentaires favoriseraient-ils la prise de poids ?

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Les additifs alimentaires sont partout, c'est un fait. S'ils sont étroitement réglementés, nous sommes nombreux à faire preuve de méfiance à l'égard de ces substances répondant aux doux noms de E144, E352, E406... Mais additifs alimentaires et prise de poids pourraient-ils avoir un lien ?
Additifs alimentaires et prise de poids pourraient-ils avoir un lien ?

Les additifs alimentaires, vous en trouvez partout, notamment dans les produits dits ultra-transformés, vous en ingurgitez tous les jours, sans même vous en rendre compte. Si l’usage des additifs est strictement réglementé, nombreuses sont les personnes à s’en méfier, comme c’est le cas pour l’aspartame. Mais additifs alimentaires et prise de poids pourraient-ils être liés ? C’est ce que nous allons voir !

Additifs alimentaires, de quoi parle-t-on ?

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) donne une définition précise de ce qu’est un additif : « substance qui n’est habituellement pas consommée comme un aliment ou utilisée comme un ingrédient dans l’alimentation. Ces composés sont ajoutés aux denrées dans un but technologique au stade de la fabrication, de la transformation, de la préparation, du traitement, du conditionnement, du transport ou de l’entreposage des denrées et se retrouvent donc dans la composition du produit fini. »

Les additifs peuvent par exemple servir à :
- l’amélioration de l’aspect et/ou du goût des aliments,
- la modification de la texture d’un produit,
- la garantie de la qualité sanitaire d’un aliment ou sa stabilité…

L’utilisation des additifs alimentaires strictement règlementée

On distingue 25 familles d’additifs comme les colorants, les conservateurs, les agents de texture, les édulcorants, les exhausteurs de goût… Afin de prendre place dans la composition de nombreux produits du quotidien (sodas, crèmes glacées, sauces, confiseries, plats surgelés, viandes transformées…), l’additif doit démontrer qu’il ne fait pas courir de risque au consommateur dans les doses utilisées. Mais ce n’est pas tout : un additif doit faire preuve de son intérêt (un effet technologique démontré, un emploi qui ne trompe pas le consommateur…).

Si leur approbation est soumise à conditions, nombreuses sont les études à pointer du doigt les potentiels effets délétères pour la santé du consommateur, notamment un possible effet cocktail, une combinaison de plusieurs additifs.

Additifs alimentaires et prise de poids : que sait-on ?

Nombreuses sont les études ayant pour dessein la mise en parallèle de l’usage d’additifs alimentaires et la prise de poids. Une étude de la Georgia State University a testé l’impact sur le microbiote intestinal mais aussi le syndrome métabolique (ensemble de symptômes combinant prise de poids, hyperglycémie, risque cardio-vasculaire…) de deux émulsifiants courants (carboxyméthylcellulose et polysorbate-80) chez des souris. Au terme de son étude, l’équipe du Pr. Chassaing a constaté que des concentrations même faibles desdits émulsifiants augmentaient les prises alimentaires, favorisaient l’obésité, l’hyperglycémie et l’insulino-résistance. Vous retrouvez ces émulsifiants sous les codes E466 et E433 dans le commerce, notamment dans les crèmes glacées, les desserts lactés, les mayonnaises, les gâteaux

Un autre additif dans le collimateur du corps scientifique

Une autre étude sur un additif a fait grand bruit. Le Dr Gokhan Hotamisligil, de la Harvard School of Public Health, a souhaité comprendre les possibles interactions entre le propionate et l’obésité et/ou le diabète. Le propionate est un acide gras ayant pour but de prévenir la formation de moisissures sur les aliments qu’on retrouve dans les pains de conservation, les gaufres, le pain précuit, la tortilla… Cet additif répond aux doux noms de E280, E281, E282 et E283.

L’équipe du Dr Hotamisligil a d’abord effectué des tests sur les rongeurs, avec des doses équivalentes aux quantités consommées chez l’homme. Les rongeurs ont vu leur production d’hormones comme le glucagon, la noradrénaline et la protéine FABP4 considérablement augmenter via l’activation du système nerveux sympathique. Mais ensuite ? Cette surproduction d’hormones a conduit à une prise de poids mais aussi à une « cascade d’événements métaboliques conduisant à une résistance à l’insuline et à une hyperinsulinémie ». Mais l’équipe du Dr Hotamisligil ne s’est pas arrêtée là : elle a comparé l’impact du propionate par rapport à un placebo chez l’homme. Et les résultats sont là : dans le groupe propionate, la même surproduction d’hormones avait lieu, favorisant une hausse de la glycémie et une prise de poids. La conclusion de l’étude est sans appel et considère cet additif comme un réel « perturbateur métabolique ».

En attendant...

Néanmoins, le lien de cause à effet est aujourd’hui encore très difficile à établir, car nombre d’autres facteurs doivent être pris en compte (mode de vie, autres paramètres de santé…). D’ici là, favorisez les produits frais, passez du temps en cuisine et délaissez autant que faire se peut les produits ultra-transformés.

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Sources
- Anses
- L’Observatoire des aliments,
- PubMed,
- Science Translational Medicine,

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